HOMÉLIE du dimanche 25 juin 2023.​

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« Le Seigneur m’a appelé depuis le ventre maternel, il a évoqué mon nom depuis les entrailles de ma mère. Il a rendu ma bouche semblable à une épée acérée. Maintenant le Seigneur parle, lui qui me façonne depuis le ventre de ma mère, pour que je sois son serviteur. » (Isaïe ch. 49 versets 1,2,5.)

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Ces paroles du prophète Isaïe peuvent désigner autant Jean-Baptiste que Jésus, d’autant plus qu’ils étaient cousins. Les Maîtres nous ont enseignés que la même « âme-mère » les vivifiait tous les deux, celle d’Élie. Pour la conception de chacun d’eux, le Père divin réalise un miracle. Élisabeth, la mère de Jean était avancée en âge et stérile. Marie était vierge et n’avait pas connu d’homme.

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Il en fut de même pour les parents de Marie, Joachim et Anne. Leur couple aussi était stérile. Les autres prêtres se moqu aient de Joachim disant que la stérilité de leur couple devait être la punition d’un grand péché. La souffrance de Joachim et d’Anne était si grande qu’ils se séparèrent pour faire retraite chacun de leur côté. Alors Dieu intervient. Un ange conseille à chacun d’eux de se retrouver sous la Porte Dorée du Temple. Et là, c’est la fulgurance, l’extase pendant laquelle Marie fut conçue en Anne, Joachim n’ayant été que le témoin humble et reconnaissant de l’action divine, l’action de Notre Dame, l’action de la Saint Esprit. (Anne Catherine Emmerich : « La vie de la Vierge Marie » pages 58 et 59.) Il fallut attendre la pape Pie XII pour voir promulguer le dogme de l’Immaculée Conception de Marie.

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Le Père a offert une matrice vierge et miraculée à ses missionnés issus du plan divin, Marie, Jean-Baptiste, Jésus. Rien n’est impossible à Dieu qui agit toujours par amour, par amour des hommes englués dans la Chute de nos premiers parents : Adam et Eve. Mais Dieu a fait bien plus ! Il a associé Adam et Eve, Joachim et Anne, à l’œuvre de rédemption, les sauvant par anticipation, puisqu’il a fait d’eux les parents de Marie la Vierge. Marie ne sera pas seulement vierge sur le plan physique. Son âme aussi était vierge parce que non polluée par la Chute. Quant à son esprit, il tressaille de joie en Dieu ! Son Esprit, NOTRE DAME, est la SAINT-ESPRIT, troisième personne de la Trinité-Une.

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Marie, qui vient d’apprendre par l’archange Gabriel que sa cousine Élisabeth est enceinte, va, par amour, lui rendre visite pour l’assister. Lorsqu’elles se retrouvent, Élisabeth s’exclame : « Dès que ta salutation a retenti à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon ventre ». (Luc ch.1 verset 44.) Jean-Baptiste et Jésus se sont reconnus dans les ventres de leurs mères respectives.

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Rien n’est impossible à Dieu et tout est possible à l’homme s’il accepte de s’ouvrir, de se laisser investir par la grâce divine et d’obéir humblement à ce que Dieu, par amour, veut pour lui et qui aura des conséquences incommensurables pour l’humanité.

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« Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole » ( Luc ch.1 verset 38) Marie s’abandonne totalement à la volonté divine. Il fallait, une fois incarnée, qu’elle accepte consciemment, de tout son cœur, la mission qu’elle avait acceptée en désincarnation. C’est le « fiat lux » de Marie de Nazareth qui répond au « fiat lux » de Maria, les eaux, matrice de l’Homme Universel, matrice au sein de laquelle l’Esprit-Saint par le Verbe génère les univers et les mondes.

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Quant à Jean « il grandissait et devenait fort par l’Esprit » qui l’habitait. « Il demeura dans les déserts » au sein de la communauté des esséniens dont il devint archi-maître alchimiste, jusqu’au jour où il quitta sa retraite « et se présenta à Israël. » (Luc ch.1 verset 80.) En effet, « la quinzième année du gouvernement de Tibère César, ... la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. » (Luc ch.3 verset 2) Alors Jean se mit à baptiser au bord du Jourdain. « Il proclamait un changement radical pour le pardon des péchés » (Marc ch.1 verset 4) Et, quand les prêtres et les lévites viennent lui demander «  Toi qui es-tu ? … Que dis-tu de toi-même ? Il répondit : Moi, je suis celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. (Jean ch. 1 versets 20,23)  Moi je vous baptise dans l’eau … mais celui qui vient derrière moi est plus puissant que moi, et ce serait encore trop d’honneur pour moi de lui ôter ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit-Saint et le feu. » ( Luc ch.3 versets 16,17)

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C’est lors du baptême de Jésus par Jean que la mission de ce dernier est accomplie. Le baptême de Jésus dans l’eau du Jourdain a fixé définitivement l’Esprit-Christ en Jésus et a mis fin à la bilocation. Jean le Baptiste sait que maintenant sa mission s’achève et il le signifie à ses disciples. « Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. C’est là ma joie qui est parfaite. Il faut qu’il croisse et que je diminue. » (Jean ch. 3 versets 28,30) Au baptême de Jésus, le Verbe qui animait Jean-Baptiste va se fixer en Jésus et fusionner avec le Verbe qui vivifiait déjà le Messie. Par la suite Jean va être arrêté, jeté en prison, puis décapité.

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Jésus lui rend témoignage en disant à la foule : « Qu’êtes-vous allé voir dans le désert ? … Qu’êtes-vous donc allé voir ? Un prophète ? Oui je vous le dis et plus qu’un prophète ! C’est à son sujet qu’il est écrit : « J’envoie devant toi mon messager, pour frayer ton chemin devant toi. … Je vous le dis, pour ceux qui sont nés de femmes, il n’y a pas de plus grand que Jean. (Luc ch.7 versets 26 à 28)

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Jean fut un témoin, porteur du Verbe et témoin du Verbe de Dieu en Jésus. Toute sa vie il a fait acte d’obéissance, de fidélité, d’humilité et d’abandon à la volonté divine. Il a vécu à la perfection le « NON NOBIS » de l’Ordre du Temple. « Rien pour nous, Seigneur, rien pour nous, mais tout pour la gloire de ton Nom. » Faut-t-il vous rappeler que les esséniens furent les templiers du temps du Christ !

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Quand vous avez été reçus dans l’Ordre, vous avez prêté serment d’obéissance et de fidélité. Combien d’entre nous, combien d’entre vous, n’ont jamais failli çà ce serment ? Obéissance et fidélité à notre mission templière et aux directives émanant des Maître en gloire solaire, combien n’ont jamais failli ? L’humilité ! Ah, l’humilité ! Si vous saviez combien ont frappé à la porte de Table Spirituelle disant : « je suis initié à cela, je suis Grand Maître de tel ou tel Ordre, j’ai reçu l’enseignement d’un tel ou d’un tel. Je veux adhérer à la Table Spirituelle pour parfaire mes connaissances. » Et de dérouler la liste de leurs titres. Quand je leur fais savoir que les Maîtres se moquent des titres et des connaissances ; qu’ils veulent des cœurs purs et humbles prêts à servir et à obéir humblement à l’Autorité Spirituelle qui guide la Table ……. il n’y a plus personne. 

Souvenez-vous du témoignage de Jean, de l’humilité du Précurseur : « Ce serait encore trop d’honneur pour moi de lui enlever ses sandales ».

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L’abandon à Dieu. Quel plus bel exemple que celui de Marie. La seule question qu’elle pose est celle du comment ! Comment accomplir ce que Dieu veut à travers elle ? Rappelez-vous la réponse de l’archange : « L’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ». (Luc ch. 1 verset 36) « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». (Luc ch. 1 verset 38) est la réponse de la Vierge de Nazareth. Humilité et abandon de Marie. La foi sereine de Marie. Encore un exemple à méditer.

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Quand, au passage de Pâques, lors de l’opération de médiation, nous avons posé la question de l’avenir de la Résurgence templière de 1952 dont le bail se termine le 12 juin 2024, la réponse aussi a été limpide : « L’esprit du Maître inconnu vous prend désormais en charge ; reconduction du bail pour 72 ans ». Nous n’avons même pas posé la question du comment ! Nous nous sommes abandonnés à la volonté du Ciel et nous avons accepté ce qu’il avait décidé pour nous, pour moi, pour la Table Spirituelle ainsi que pour tous ceux qui y ont adhéré. Je fais totalement confiance à l’Esprit du Maître Inconnu qui me pénètre, qui me guide, qui me console de la perte douloureuse de Josiane mon épouse et qui me donne la force de poursuivre la mission envers et malgré tout.

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Nous ne sommes pas abandonnés bien au contraire, mais nous devons nous abandonner à la volonté divine. Nous sommes chevaliers, soldats du Christ, ouvriers du silence. Nous sommes amazones blanches, filles de Notre Dame. Comme Jean, comme Marie Vierge, nous sommes d’humbles serviteurs des projets de Dieu pour notre humanité.

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Notre comportement, le Baptiste nous l’indique depuis 20 siècles, depuis les bords du Jourdain. Il exige un changement radical dans nos vies. Cela, nos Maîtres en gloire ne cessent, année après année, de nous le demander, à savoir : « la marche vers la sainteté ». Devenir cette matrice, ce creuset, cette assemblée de sages, rayonnant l’amour, capable d’accueillir le Maître Inconnu le jour de sa manifestation. C’est cela qui nous est demandé !

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Nous devons œuvrer individuellement en nous, sur nous, et collectivement entre nous, pour créer cette assemblée de saints capable d’accueillir, d’entourer et de protéger le Maître, le Paraclet, le jour de sa manifestation. Nous ne connaissons ni le jour, ni l’heure. Sa manifestation dépend en partie, une toute petite partie, de nous. Nous devons devenir des exemples, des témoins de Celui qui doit venir, de Celui qui s’est annoncé, de Celui qui vient à la semblance du Christ.

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Devenir des témoins qui rayonnent l’obéissance, la fidélité, l’humilité, l’abandon à la volonté divine et surtout, surtout, l’amour fraternel inconditionnel, signe tangible de notre sainteté.

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C’est ce que nous souhaite l’Esprit du Maître Inconnu pour les temps à venir !

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                                                                                                                                                  J’ai dit.

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Robert, Evêque-officiant de la Table Spirituelle de l’Ordre Souverain du Temple Solaire.