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Homélie de La

SAINT-MICHEL

Deutéronome chapitre 30 versets 11 à 20.

     « Le commandement que je te prescris aujourd’hui n’est pas… hors de ta portée. Il est tout prêt de toi dans ta bouche et dans ton cœur. » Deut. ch. 30 v. 11 et 14.

     Que ce soit du temps de Moïse ou de nos jours, sous le joug de la Loi ou au temps de la Grâce, Dieu envoie ses chevaliers en quête, en quête de la Vérité et par là en quête d’eux-mêmes. Qui connait Dieu connait l’homme. Qui a élucidé le mystère de l’homme débouche sur Dieu. Car « Dieu a créé l’homme à son image : il le créa à l’image de Dieu. Il le créa homme et femme. » Genèse ch. 1 v. 27.

      Mais cette quête, cette initiation, car c’est à cela que nous sommes appelés, commence par un choix.  « Regarde, dit l’Eternel à Moïse,  j’ai mis aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. » Deut. ch. 30 v. 15. Ce choix est présenté à tout missionné avant que ne commence son initiation et à tout homme quand il naît en ce monde. Le Christ a fait la même mise en garde à ses apôtres, claire, nette et sans équivoque : « Si vous ne changez … vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. »  Mat. ch. 18 v. 3. « Si vous ne changez… » c’est-à-dire si vous ne vous libérez pas de tout ce qui en vous et autour de vous fait obstacle au Christ. Dans son épître aux Galates, au chapitre 5, St Paul est encore plus direct. « Les œuvres de la chair, dit-il, les œuvres de la chair chacun les connaît : ce sont l’impudicité, …, le dérèglement, l’idolâtrie, …, les inimitiés, les querelles, les jalousies, …, les divisions, l’envie, … . Je vous le déclare d’avance … : ceux qui commettent de tels péchés n’hériteront pas le Royaume de Dieu. » De nos jours, il est vrai, le mot « idolâtrie » peut faire sourire les esprits forts. Cependant si les idoles ont changé, l’idolâtrie demeure. Celui qui ne sait pas s’arracher au petit écran et qui bée d’admiration devant les idoles des mass-médias est un idolâtre. Celui qui trahit l’enseignement de l’évangile au profit des séductions de ce monde est un idolâtre. Celui qui laisse son « moi » prendre toute la place en son cœur, est un idolâtre ; il s’adore lui-même.

     Or choisir la vie et le bien, c’est choisir le Christ et le difficile chemin qui mène du Golgotha au matin de Pâques. Or le Christ n’est pas seulement dans les cieux, il est en nous, l’hôte discret et aimant de notre âme. Si nous acceptons de l’accompagner et de monter avec lui sur notre croix, si nous essayons de vivre chaque jour selon son amour : c’est-à-dire de porter nos souffrances comme le Christ a porté sa croix, de nous relever de nos chutes comme Lui s’est relevé des siennes, de regarder nos frères comme le Christ a regardé la foule du haut de la croix, alors nous serons au Christ, nous serons du Christ et Christ grandira en nous. Par cette émergence du Christ au seuil de notre âme se révèle la « VERITE » que Dieu a déposé dans le cœur de tout homme. C’est cela l’initiation.

     Notre sanctification exige que nous vivions l’humilité la plus absolue qui est l’acceptation consciente de notre propre faiblesse, de nos propres insuffisances, de notre totale dépendance vis-à-vis de la volonté divine. Notre sanctification exige que nous vivions dans la disponibilité la plus absolue qui est l’expression de notre totale confiance dans le pardon du Christ, dans l’amour du Christ, dans la prochaine manifestation de la volonté du Christ.

   

      Il faut incarner dans notre vie de tous les jours deux attitudes : celle de Jean Baptiste et celle de Jésus au mont des Oliviers. « Il faut qu’Il croisse et que je diminue. » Il, c’est le Christ en nous, je c’est notre « moi ». « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »  Jésus lors de son agonie au mont des Oliviers, suant des larmes de sang, se soumet à la volonté de son Père et accepte de se sacrifier pour la rédemption du monde conformément aux LOIS COSMIQUES.

     Cependant Dieu ne nous laisse pas choisir au hasard. Il nous guide et nous indique le chemin à suivre. « Je te commande aujourd’hui d’aimer l’Eternel ton Dieu, de marcher dans ses voies, d’observer ses lois, ses commandements et ses préceptes. » Deut. ch.30 v.16. L’amour que Dieu exige de nous n’est ni du sentiment, ni de l’émotion, bien que l’adoration puisse engendrer de l’émotion. Aimer Dieu c’est lui faire confiance et croire que ce qu’il ordonne est nécessaire à notre salut. Aimer Dieu c’est faire nôtres ses commandements. Aimer Dieu c’est respecter les lois archétypes de l’univers dont les 10 commandements ne sont que l’expression minimaliste. Et nous voyons aujourd’hui au quotidien ce qu’il en coûte de déroger à ces lois : famines, guerres, cataclysmes, incendies, tremblements de terre, cyclones etc… Devant l’apostasie de nos sociétés hédonistes qui se veulent libérées de toutes contraintes, de toutes morales, de toute reliance surnaturelle, les barrières immunitaires sur les différents plans sont en train de céder. La nature que nos sociétés entrainent dans leurs dérives, se révolte.

     Ce n’est pas une destruction de notre « moi » qui est demandée, mais une fusion progressive de notre « moi » avec le Christ, une transformation progressive de nous-même par le Christ en « Lui-même ». Aimer selon Dieu c’est vivre de la vie même de Dieu. Aimer Dieu c’est projeter dans le monde de l’incarnation l’énergie divine, la puissance christique dont nous, les baptisés, à fortiori, nous, les chevaliers sommes porteurs. Aimer c’est vivifier, c’est sanctifier, c’est jour après jour recréer le monde. Or il n’y a pas de place en même temps dans l’homme, dans la famille et dans la société pour le Christ et l’anti-christ. Il n’y a de place que pour l’homme sanctifié par le Christ ; il n’y a de place que pour la famille centrée sur le Christ ; il n’y a de place que pour une société réconciliée avec le Christ.        

      Nous, soldats de la Milice du Christ, chevaliers et amazones blanches, nous sommes appelés à sauvegarder et à faire vivre au sein de notre communauté templière les structures mêmes du Royaume de Dieu, la synarchie christique, la LOI et la GRÂCE. La LOI révèle que le sens de l’histoire n’est pas horizontal, que Dieu est l’origine et la fin de toute chose, que par les lois inscrites dans le cœur de Notre Dame Marie, la Vierge Mère universelle qui enfante et génère en permanence les êtres et les choses, Dieu guide et conduit l’ « univers » dans son devenir. La LOI de création révèle que l’ « Esprit » prime la « matière », que l’Autorité est spirituelle donc supérieur au Pouvoir qu’elle inspire et guide. La GRÂCE c’est Dieu qui se manifeste dans son essence qui est amour et pardon. Il se révèle « Père » de tout le créé et de toutes les créatures. Il se révèle « amour » et « pardon » quand il sacrifie l’expression, la manifestation la plus haute de lui-même, son FILS, pour rétablir l’équilibre et l’harmonie au sein d’une création chutée.

   

 

 En observant au sein de nos communautés templières la loi de création et de rachat, les structures de la synarchie christique, les exigences de la LOI et de la GRÂCE divines, nous nous acheminons vers l’Eglise Universelle, Terre promise à ceux qui vivent selon l’Esprit. « Si tu m’écoutes – dit l’Eternel à Moïse – tu vivras, et l’Eternel ton Dieu te bénira dans le pays où tu vas entrer. » Deut. ch. 30 v. 16.

     Rappelez-vous le message de Pâques de l’archange St Michel : « Ne vous y trompez pas, aucun d’entre vous n’a encore franchi les dernières marches  qui mènent à l’état de sainteté, à la complète harmonie entre vous et le divin, de ce que vous êtes à ce que vous êtes appelés par choix divin. Aucun d’entre vous. Méfiez-vous des vibrations de plus en plus bouillonnantes de La Table alchimique à laquelle vous êtes  assis ou que vous protégez. Je vous prie de garder constamment en esprit les règles que je vous ai données l’année dernière.

« Aimez-vous les uns les autres comme le Christ vous a aimé. Aidez-vous les uns les autres. Ne portez de jugement sur personne. Soyez, vous aussi, d’amour et de feu les uns pour les autres. »

     Frères et sœurs, chevaliers et amazones blanches, faisons les efforts nécessaires pour parvenir tous ensemble à la Terre Promise de l’Eglise Universelle. C’est la grâce qu’en ce passage de la St Michel, je nous souhaite.

                                                                                                                                                     J’ai dit.

                                                                                                                                                             Robert.

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