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Homélie du Dimanche
de PAQUES 2016

     Dans la CHAMBRE HAUTE, quelques heures avant sa crucifixion, le désarroi des disciples est à son comble. Jésus vient de leur annoncer, coup sur coup, la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l’imminence de sa passion et son prochain retour auprès du Père. (Jean 17 v 21 / Luc 22 v 21, 22, 34 / Jean 16 V 5). Et les voici tous, tristes, bouleversés, désemparés, angoissés. Leur cœur est triste parce qu’ils aimaient cette compagnie extraordinaire où rien ni personne ne pouvait nuire à leur joie d’être ensemble, ensemble avec lui.

Ils oubliaient dans leur désirs trop humains que c’était justement pour ces heures là que leur Maître s’est incarné : il était, il est le dernier sacrifice sanglant vers qui convergent, en qui culminent, en qui se subliment tous les sacrifices de l’Ancien Testament : celui d’Abel le juste… et, par la suite tous les sacrifices sanglants de taureaux et de boucs, ne firent que préparer, anticiper, annoncer, prophétiser à travers l’espace et le temps, le seul sacrifice rédempteur agréé par Dieu pour le rachat des hommes, celui de Jésus-Christ, Fils de Dieu – Fils de l’Homme.

    

Mais l’angoisse étreint leur cœur et leur esprit est saisi de vertige à la description de la formidable mission qu’il leur assigne : convertir le monde : « Allez par tout le monde et prêchez l’évangile à toute créature. » (Marc 16 V 15). Le Maître pourtant les avait prévenus. Inlassablement il les avait instruits. Mais alors ils ne sont plus que des hommes en proie aux multiples questions qui naissent de leur désarroi mais qui peuvent se résumer en une seule : quel est le chemin qui mène jusqu’à toi ?

Quel est le chemin ?  est aujourd’hui la question du monde en plein désarroi.  « Quel est le chemin ? » se demande l’homme dont le cœur est en proie à une formidable angoisse. Les valeurs spirituelles traditionnelles qui constituaient la trame et le fil conducteur de son existence, sont bafouées et remises en question.

Les crimes contre les hommes à naître  sont légalisés et remboursés par la Sécurité Sociale. L’émancipation féminine est prétexte à la dissolution du couple. On oppose les races pour rallumer la lutte des classes. Les médias de masse favorisent la régression de l’homme. La drogue tend à devenir la religion d’une jeunesse privée de ses racines spirituelles. L’éducation des jeunes dérape ; la démission des parents et l’éducation nationale donnent, de réformes en réformes, le spectacle navrant de sa dégénérescence. Le sexe et l’argent prônés comme une fin en soi pourrissent la structure affective et psychique de l’homme. Les mondialistes n’ont qu’un seul but : « changer La France » ! Or, changer La France, c’est lui faire perdre son génie, la faire renoncer à son histoire, lui faire oublier sa personnalité et sa langue, lui faire trahir son âme. En fait, ce dont il est réellement question, et tout le désarroi du monde n’est orchestré que dans ce seul but : c’est d’arracher le Christ du cœur de l’homme, du cœur de La France, du cœur du monde.

La Foi se meurt ! Et terriblement actuelle est la mise en garde du Christ : « Quand le Fils de l’Homme viendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? » (Luc 18 v 8).

     Voici les valeurs éternelles : la foi, la prière, l’amour, les sacrements, le couple, la famille, les enfants … bafouées sinon détruites. Le matérialisme submerge et pénètre tout. Il ridiculise la prière. Il fossilise l’amour en érotisme. Il exalte le divorce. Il bafoue les sacrements. Il fait de la femme un objet de plaisir. Il l’égalise l’avortement. Il se moque de l’effort. Il se scandalise de la souffrance.

     Aujourd’hui les adversaires perdurables de l’Occident Chrétien, ces puissances qui mènent le monde à coup d’argent, sont celles de l’Anti-Christ, de Mammon. Elles pourrissent les âmes et achètent les consciences.

     « Paix, paix, paix ! » disent les puissances de l’Anti-Christ alors qu’elles préparent l’asservissement total de l’homme. Déjà en son temps, le prophète Jérémie s’emportait : « Paix, paix, paix. », disent-ils, alors qu’il n’y a point de paix. » (Jérémie 6 v 14)  Il ne reste plus souvent à l’horizon du cœur de l’homme qu’un effrayant point d’interrogation ! L’aspiration naturelle de l’homme à retrouver son destin royal, sa soif d’absolu, sa queste de Dieu taraudent l’homme et le brûlent, jusqu’à ce que, de révoltes en révoltes, de souffrances en souffrances, il se reconnaisse pécheur et ploie le genou devant Celui qui est son Seigneur et son Dieu, Jésus-Christ Fils de Dieu – Fils de l’Homme.

     La Paix de Dieu.

          Aujourd’hui, au peuple désemparé et saisi de vertige, le Christ renouvelle les paroles d’encouragement qu’il a adressées jadis à ses apôtres dans la Chambre Haute : « Que votre cœur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne … Prenez courage, j’ai vaincu le monde ! »

     Aujourd’hui, comme il y a 2000 ans, le Christ offre sa paix.

  • La Paix de Dieu commence par cette donnée fondamentale : l’homme est un ange déchu.

  • La Paix de Dieu est la possibilité offerte à tout homme de retrouver par sa conversion totale, un état « d’innocence première », sa divinité originelle à l’image et à la semblance de Dieu.

  • Le bonheur de l’homme consiste dans la progressive restauration de sa divinité par le lien renoué avec Dieu, c’est-à-dire la Religion.

  • La Paix du Christ est la réconciliation de l’homme avec Dieu et avec son prochain.

 

Il n’y a qu’une donnée : la guerre entre l’homme et son Dieu.

Il n’y a qu’une solution : la paix de Dieu avec l’homme, parce que, en Jésus-Christ, Dieu s’est fait homme.

Il n’y a qu’une affirmation : DIEU m’aime !

Il n’y a qu’une certitude : rien qu’une certitude, mais toute une certitude : parce que Dieu m’aime, ni la maladie, ni la solitude, ni la pauvreté, ni l’inimitié, ni la mort, rien ne peut me priver de mon destin royal, pourvu que, terrassé par tant de mansuétude, je tombe aux pieds du Christ douloureux, du Christ sanglant, du Christ abandonné mais du CHRIST vainqueur, et que je m’écrie avec St Thomas : « Mon SEIGNEUR et mon DIEU ».

     La Paix de Dieu est l’aboutissement de la révolution intérieure de l’homme. La Paix du Christ est le fruit et l’aboutissement de l’effort permanent de l’homme pour mettre sa volonté en accord avec la volonté de Dieu. Oui ! L’harmonie et le bonheur sont possibles à toute Créature humaine qui se met en concordance avec la Loi divine.

Mais nous affirmons que la Paix du Christ ne s’accommode que de la souffrance et ne résulte que du combat. Car c’est dans l’enfer de l’incarnation que prend racine le Royaume de Dieu.

La Paix du Christ est le signe de la sainteté. C’est dire qu’elle est au bout du chemin ouvert devant nous pourvu que, fascinés par notre destin divin, nous acceptions avec Lui la même passion et la même croix. Le destin de l’homme n’est pas le bonheur ni la paix tels que les entendent le monde.  

Le destin de l’homme est divinement royal. Au terme d’un combat toujours quotidien et toujours douloureux, entre ce qu’il est par nature et ce qu’il devient par choix divin, l’homme, dans l’harmonie et la coordination de son corps, de son âme et de son esprit, de compagnon et d’imitateur qu’il était, devient Christ lui-même, de fils de l’homme qu’il est né, devient absolument FILS de DIEU.

C’est cela le bonheur de l’homme !

Nous, chevaliers de La Table Spirituelle de l’Ordre Souverain du Temple Solaire, affirmons que tout l’honneur de l’homme, que tout le bonheur de l’homme, que toute la grandeur de l’homme, que le destin divinement royal de l’homme est inséparable de son identification, de sa confession totale à Celui qui, de Bethléem au Golgotha a réconcilié l’homme avec son Dieu.

Sur le fumier matérialiste de notre époque fleurira, parce que c’est la volonté de Dieu et parce que c’est la seule réponse possible de l’homme à son angoisse et à sa propre détresse, la CIVILISATION de L’ESPRIT. Le 21ème siècle sera la Cité de Dieu animant et vivifiant la cité des hommes ou il ne sera pas !

Le « chevalier » de la T+S+ de L’O.S.T.S. est, sous la guidance de Notre Dame, un témoin vivant du Christ vivant. Il console au nom du Christ. Il intervient au nom du Christ. Il guérit au nom du Christ.

En toutes choses, dans ses pensées, ses paroles et ses actes, c’est le Christ seul qu’il veut servir et glorifier. En choisissant la T+S +  de L’O.S.T.S., c’est le Christ qu’il a choisi et ce choix ne supporte ni défaillance ni compromis : il s’exprime en termes d’humilité, de pureté, d’obéissance, en un mot de sacrifice.

     L’humanité vit aujourd’hui le temps de l’Apocalypse, c’est-à-dire le temps de la Révélation : le retour du Christ est proche !

Notre folie est de croire, de croire absolument à la puissance de l’Esprit. Nous voulons croire, avant que le feu des hommes n’engendre le désastre planétaire, contre Mammon et contre les apparences, que le feu de Dieu aura le temps de provoquer le renouveau de l’Esprit et le sursaut spirituel de l’Occident Chrétien.

     Nous sommes persuadés que le meilleur de l’homme se dégagera de la gangue de matérialisme et que l’humanité retrouvera le chemin du Seigneur et écoutera la voix de Jean le Baptiste :

« Celle qui crie dans la nuit noire et qui appelle aux noces mystiques, au festin du Graal ».

                                                                                                                                            J’ai dit.

                                                                                                                                                             RS

LOHENGRIN Prélude - WAGNER R.
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